Le plaisir de manifester son existence
Habiter en oiseau, Vinciane Despret, 2015
Publié le 13 décembre 2025

Vinciane Despret est une philosophe belge, professeure à l’Université de Liège depuis peu à la retraite. Dans Habiter en oiseau (publié en 2019), Vinciane Despret enquête sur les ornithologues et leur façon d’observer et d'interpréter le comportement des oiseaux.

Voici les 9 grandes idées que je retiens de son enquête :

1. Les oiseaux créent, s'approprient leur territoire par le chant

2. Faire preuve d’imagination pour interpétrer le comportement des animaux plutôt que plaquer nos visions du monde

3. Interpréter le comportement des animaux pour “multiplier les mondes” plutôt que chercher à expliquer le nôtre

4. Les oiseaux chantent pour affirmer leur existence

5. Les oiseaux chantent pour créer des liens avec leurs voisins

6. Le vivant peut détourner et réinventer les usages à des fins artistiques

7. Le territoire est matière à expression, une situation où tout se déjoue et se rejoue

8. L'anthropomorphisme permet d'apprendre à connaître les êtres vivants non-humains

9. Porter attention aux sons de la terre : l’ère du Phonocène

1. Les oiseaux créent, s'approprient leur territoire par le chant

Pour marquer leur territoire, les oiseaux chantent. Par des allers et retours répétés d'un endroit à l'autre pour chanter ou en chantant, ils tracent un territoire (HO,127). L'oiseau étend son propre corps dans l'espace par son propre chant. Le territoire chanté devient une extension de son corps tout comme la toile que tisse l'araignée (HO,128). Le territoire des oiseaux est donc un territoire sonore.

Les oiseaux ont besoin d’être vus, entendus, là où les mammifères ont un autre mode de présence : ils veulent être présents, en laissant des odeurs par exemple, mais sans être vus.


2. Faire preuve d’imagination pour interpétrer le comportement des animaux plutôt que plaquer nos visions du monde

Pourquoi les oiseaux chantent-ils ? Pourquoi manifestent-ils ainsi leur territoire ? Pour éviter toute intrusion de congénères et protéger leurs ressources ? Pour attirer les femelles ? Vinciane Despret est frappée par l’omniprésence de l’agressivité et la compétition dans les explications des chercheurs dans l’histoire de la pensée.

Penser le territoire des oiseaux comme une propriété à conquérir et à protéger, c’est plaquer une conception humaine du territoire assez récente (avec l’émergence de la propriété privée au XVIIe siècle). “Les oiseaux ne sont pas de petits propriétaires bourgeois” répète souvent Vinciane Despret.

D’autres hypothèses concernant la fonction du territoire chez les oiseaux vont émerger chez les ornithologues qui vont se montrer plus attentifs et imaginatifs face à la diversité et les spécificités de chaque espèce / individu.

Dans ce livre, Vinciane Despret répertorie les différentes idées qui ont émergé chez les ornithologues. Son objectif n’est certainement pas de trancher parmi toutes ces hypothèses. Elle identifie les plus intéressantes, fécondes, c'est-à-dire celles qui permettent de découvrir plus de choses, qui rendent les animaux plus intéressants, plus complexes. Parce que c’est l’objet de toute enquête chez Vinciane Despret, rendre plus intéressant les objets qu’elles étudient.

Ce que Vinciane Despret découvre et aime chez les ornithologues et les éthologistes en général, c’est leur capacité à raconter des histoires, à faire preuve d’imagination dans leurs tentatives de traduire le comportement des animaux, à formuler de nouvelles hypothèses.

"Les éthologistes les plus intéressants sont ceux qui racontent des histoires superbes à propos d'êtres qui ne nous ressemblent pas à certains égards et qui ont parfois des points de ressemblance avec nous. J'avais l'impression parfois de me retrouver dans des romans de science-fiction, de me retrouver avec des êtres totalement bizarres, passionnants, qu'on ne comprend pas toujours, donc il faut faire quantités d'interprétations parce qu'ils sont de véritables énigmes puisqu'ils ne parlent pas la même langue que nous, ils n'ont pas les mêmes pensées que nous..” 🔗.

3.Interpréter le comportement des animaux pour “multiplier les mondes” plutôt que chercher à expliquer le nôtre

Pourquoi étudier, chercher à interpréter le comportement des animaux en général, ici des oiseaux ? Pour parvenir à définir des lois universelles qui dicteraient tout comportement vivant ? Pour mieux expliquer (et justifier ?) nos comportements humains ? Pour Vinciane Despret, “il faut renoncer à l’idée que la nature est toujours là pour nous apprendre quelque chose sur nous”. (HO,46)

Il ne s’agit pas de l’observer pour expliquer notre monde, mais pour multiplier les mondes, expression qu’elle emprunte à l’anthropologue brésilien Eduardo Viveiros de Castro. Multiplier les mondes, c’est-à-dire explorer, étudier, rendre compte des différentes manières d'être dans le monde - de l’habiter pour ce qui concerne ce livre. Multiplier les mondes permet de rendre le monde plus riche, plus complexe.

“Multiplier les mondes peut rendre le nôtre plus habitable” (HO,45) affirme la philosophe car procéder ainsi c’est permettre aux oiseaux de nous ouvrir l’imagination, de nous ouvrir à imaginer d'autres façons d’habiter un lieu. Car comprendre comment un oiseau habite le monde exige de s'ouvrir à un univers autre, méconnu, bizarre voire radicalement différent. C’est donc élargir le champ des possibles.

C'est un livre qui doit servir "à penser" dit Vinciane Despret . Son travail de philosophe “consiste à ouvrir l'imagination, ouvrir la pensée en partageant tout ce qu'elle a trouvé et qui l'émerveille pour que les lecteurs puissent eux-même faire leur travail d’imagination”.


4. Les oiseaux chantent pour affirmer leur existence

Beaucoup d'ornithologues observent que dans les façons dont ils se manifestent, il y a beaucoup de beauté, de couleurs, de mélodies, de danses, de postures ritualisées, ça chante à tue-tête, bref ils en font des tonnes… un vrai show ! Les oiseaux ont besoin d’être vu, entendu.

Parmi les hypothèses des ornithologues, les oiseaux chantent et se mettent en scène pour manifester leur présence, pour dire “j’existe, je suis là, je suis ici !”. Il y a un plaisir de s'exhiber. Pendant la pandémie de Covid-19, les ornithologues ont observé que les oiseaux ont davantage chanté. Ils ont saisi l’opportunité des confinements pour prendre plus de place !

C’est une forme d’affirmation de soi par le spectaculaire, la beauté.



On peut alors parler de pratique artistique explique Vinciane Despret en reprenant le philosophe français Etienne Souriau qui est le premier à prendre au sérieux l’existence d’un sens artistique chez les animaux.

“Penser que l’art est le propre de l’humain est un préjugé : “est-ce blasphémer de penser que l'art a des assises cosmiques et qu'on trouve dans la nature de grands pouvoirs instaurateurs dont il est congénère ?” Etienne Souriau[1]

Certains ornithologues pensent que la beauté existerait peut-être pour elle-même sans qu'il y ait nécessairement de fonction utilitaire. Car la vie s'exprime aussi sur ce mode, sur un mode esthétique, et pas seulement sur un mode de développement biologique. Les comportements des animaux ne sont donc pas nécessairement liés à des bénéfices en matière de survie ou de reproduction.


5. Les oiseaux chantent pour créer des liens avec leurs voisins

Les oiseaux se manifestent fréquemment aux limites de leur territoire avec leurs congénères. On pourrait penser qu’il s’agit de conflits pour protéger le territoire des intrus. Les ornithologues pensent plutôt qu’il s'agirait là aussi d'une forme de théâtralisation. Leur chant insistant, leurs postures extravagantes ne seraient que du bluff, de la frime comme si les oiseaux « jouaient le conflit ». Les oiseaux font donc semblant. Plus c'est spectaculaire, moins c’est sérieux. Etienne Souriau conclut que le vainqueur n'est pas le meilleur combattant mais le meilleur joueur (HO,67).

Pourquoi s’adonner à un tel spectacle ? “Parce qu'ils aiment ça ! Parce qu'ils aiment sortir d'eux-mêmes, comme nous. Ils ont besoin de stimulations sociales” 🔗. C’est une manière d'entrer en relation avec les autres. Les oiseaux sont profondément sociaux. Les territoires sont des “dispositifs d'enthousiasme” dit Vinciane Despret.

Vinciane Despret a observé que les oiseaux d’une même espèce se répondent, qu’il y a un dialogue. L’un après l’autre, ils répètent chaque séquence et modifient, improvisent les dernières notes. Autant de variations qui pourraient signifier “et qu’est-ce que t’en dit de celle la ?” 🔗.

Le territoire va intensifier ces stimulations sociales. Une des fonctions les plus importantes du territoire des oiseaux c'est l'apport d’une périphérie : ils se créent des voisins. Les territoires des oiseaux sont toujours collés les uns aux autres, il n’y a pas de territoire isolé. Les oiseaux cherchent toujours la présence de voisins.


6. Le vivant peut détourner et réinventer les usages à des fins artistiques

Les oiseaux utilisent donc des gestes et des formes du régime de l'agressivité qui vont être rejoués pour être des conduites artistiques.

Un être vivant peut en effet détourner de manière "opportuniste" un caractère, un comportement, une capacité, une fonction biologique pour le mettre au service d'une autre intention que celle pour laquelle ils ont été sélectionnés ou développés dans le processus d'évolution. C'est la théorie d'"exaptation" ou "adaptation sélective opportuniste" introduite en 1982 par le paléontologue et biologiste de l'évolution Stephen Jay Gould.

Les gestes et formes d’autres régimes sont rejoués, reconfigurés pour des fonctions qui ne sont pas nécessairement utilitaires, qui peuvent être symboliques, signifiantes. C’est un processus créatif. "La vie de ce fait offre aux vivants un formidable réservoir de liberté" écrit Baptiste Morizot [2].

Le philosophe Thibault de Meyer “dit à propos de certains ornements - comme les chants, postures, chorégraphies flamboyantes des oiseaux - qu'ils peuvent être comparés à des masques de rituel : non seulement ils affectent les autres, mais ils affectent également ceux qui les porte, ils "les rendent capable » dit-il. Ce sont des activateurs de puissances” (HO,146). Ces gestes sont performés pour affecter leurs voisins.


7. Le territoire est matière à expression, une situation où tout se déjoue et se rejoue

Le territoire est l’espace, le matériau pour jouer ces conduites artistiques. Le territoire est “mis au service d'un grand jeu d'auto-présentation..de fabulation de soi“ 🔗

Plus qu'un lieu, le territoire est une situation où tout se déjoue et se rejoue. Il s'agit d'un processus de déterritorialisation : on défait des types de manières d'être pour les refaire autrement. Déterritorialisation et reterritorialisation sont des concepts créés par Deleuze et Guattari dans l’Anti-Œdipe en 1972.

Lorsqu'un espace est régi par des règles, des codes (normes) et des surcodes (lois), il est territorialisé. Lorsqu'il n'est plus réglementé par ces codes, il est déterritorialisé. Il est alors reterritorialisé par de nouveaux codes et surcodes, c'est-à-dire recodé. Il y a toujours ce double-mouvement de dé-territorialisation et re-territorialisation. La dé-territorialisation n'est qu'un moment préalable, nécessaire à la re-territorialisation. Lorsqu'un espace est déterritorialisé, ces codes sont re-jetés. Ce décodage entraîne déstabilisation, mouvements, engage de nouveaux processus, ce que Deleuze et Guattari appellent des « agencements ». La dé-territorialisation entraîne toujours quelque chose de distinct, de nouveau, qui s’extrait de sa position initiale.

"Le territoire est un site où quantité de choses et d’événements sont rejoués autrement. Où des façons de faire, des manières d’être sont disponibles à d’autres connexions, à d’autres agencements" (HO,112)

Tout dans le territoire est matière à expression. Ce qui fait dire aux philosophes Gilles Deleuze et Félix Guattari que c’est dans le territoire que se situe la naissance de l’art.

"Le territoire est un site où quantité de choses et d’événements sont rejoués autrement. Où des façons de faire, des manières d’être sont disponibles à d’autres connexions, à d’autres agencements" (HO,113)

C’est ce à quoi les ornithologues sont sensibles et attentifs à observer.


8. L'anthropomorphisme permet d'apprendre à connaître les êtres vivants non-humains

Pouvons-nous utiliser des mots humains pour parler des vivants non-humains ? C’est une question qui se pose à la lecture de ce livre tant Vinciane Despret adopte un style particulier dans sa façon de décrire certains oiseaux.

Le merle avait commencé à chanter. Quelque chose lui importait et plus rien d’autre, à ce moment-là, n’existait que le devoir impérieux de donner à entendre. Saluait-il la fin de l’hiver ? Chantait-il sa joie d’exister, de se sentir revivre ? Adressait-il une louage au cosmos ? Les scientifiques ne pourraient sans doute pas l’énoncer de cette manière” (HO,16)

Elle parle aussi d’"enthousiasme", d'"ambiance" aux périphéries, de "courage" pour les qualifier. Chez Vinciane Despret, ce procédé anthropomorphique est “conscient”, “pas innocent” : il s’agit “d'en finir avec l’exceptionnalisme humain [3]”.

“On a eu tellement peur de tomber dans ce piège qu'on dénie certaines choses aux animaux…On a tout intérêt à élargir le registre des significations que ces termes peuvent prendre plutôt que d'essayer de les rétrécir pour les garder pour nous seul·e·s. 🔗

L’anthropomorphisme peut être un outil pour ouvrir l’imagination sur ce que c'est que d'être d'une autre espèce et se concentrer sur ce qui nous relie plutôt que ce qui nous différencie avec les autres êtres vivants.

“It is possible to anthropomorphize and still respect the unique experiences of another species. We empathize with people every day while acknowledging that we will never fully know what it is like to be them. But we can learn, listen, and imagine. We can be open to correction and being wrong. Without extending a metaphorical hand (or paw, or leaf) to another being, we can’t connect with it. Our understanding of others has to start somewhere and it makes sense that it grows from what we already know…” Mila Roeder from Spirit Dirt 🔗

Vinciane Despret fait partie des chercheurs qui s’évertuent à “trouver les mots, multiplier les formulations, déployer les ressources langage voire créer un nouveau langage pour essayer de faire justice à ce qu'il se passe 🔗" pour décrire les autres formes de vie.

Parmi eux, le philosophe Baptiste Morizot préconise lorsque nous utilisons des mots humains pour parler des vivants de les “alieniser”, d’assurer un effort de subversion pour restituer qu'en même temps, ce sont d'autres manières d'être vivant. Baptiste Morizot utilise le concept Parent / Alien pour qualifier notre relation avec les autres êtres vivants. Parent car nous partageons, avec tous les autres êtres vivants une ascendance commune (c’est une des thèses de Darwin en 1859 établie depuis scientifiquement). Alien car cette parenté nous met en relation avec des formes de vie très différentes, avec l’altérité la plus absolue.


9. Porter attention aux sons de la terre : l’ère du Phonocène

Le Phonocène, concept créé par Donna Haraway et repris par Vinciane Despret, c’est une proposition pour “redéfinir notre époque comme celle du chant, des grondements de la terre, des sons”, une ère où l’on écoute, où l’on porte attention aux sons de la terre. Le Phonocène implique donc de réactiver certains modes d'attention. C’est l’attention de Vinciane Despret au chant du merle de son jardin qui est à l’origine de cet ouvrage.

J'ai été cognitivement bouleversée par le chant d'un merle. C'était beau. Je me suis dit que quelque chose importait dans ce chant. Le fait d'être ému par le sentiment que quelque chose importe à cet être est peut être le signe d'origines communes.” 🔗

Car le Phonocène, “c’est ne pas oublier que si la terre gronde et grince, elle chante également” (HO,185). C’est la “joie d'écouter le vivant sans culpabilité” 🔗 , la joie de découvrir que ce sont les oiseaux - avec qui nous partageons les mêmes gènes chanteurs et la même plage de fréquences audible - qui nous ont appris à chanter.

“Les animaux nous ont appris à danser et à chanter. C'est à travers les voix du monde naturel que nous avons découvert le rythme, la mélodie, le timbre et même le mouvement..." 🔗 Bernie Krause, bioacousticien
“[Pendant le confinement,] je me suis dit “tiens, c'est étonnant tous ces gens qui chantent au balcon”… C'est-à-dire qu'on recommence à utiliser la technologie des langues sifflées, celle de tous ceux qui utilisent la musique et les sons pour communiquer. On redécouvre les puissances du sonore, on redécouvre la possibilité d'être en contact par le son. C'est joli parce que chanter ensemble, ce n'est pas seulement exprimer des émotions, c'est fabriquer collectivement de l'émotion et toucher les autres avec sa propre voix et avec un rythme qui devient commun.” 🔗

Le Phonocène, c’est aussi “ne pas oublier non plus que ces chants sont en train de disparaître, mais qu'il disparaîtront d'autant plus si on y prête pas attention. Et que disparaîtront avec eux de multiples manières d'habiter la terre, des inventions de vie…” (HO,185). 50% des sons de la nature ont disparu en 50 ans nous dit le bioacousticien Bernie Krauze, qui a passé sa vie à enregistrer les sons de la nature.


Une partie de ces enregistrements sont accessibles en ligne dans le cadre de l’installation Le Grand Orchestre des Animaux réalisée pour la Fondation Cartier pour l’art contemporain. Il est possible d’écouter les sons en parcourant différents univers géographiques. On nous pose aussi des questions pour aiguiser notre sens de l’écoute et de l’attention (par exemple, quels animaux entendez-vous ? sommes-nous le soir ou le matin ?).

Bernie Krause et le Grand des Orchestre des animaux

Une autre installation par l’artiste - ingénieure du son Mélia Roger, Tendre Phonocène, rediffuse avec des haut-parleurs des enregistrements sonores d’écosystèmes forestiers désormais abîmés par l’activité industrielle. Elle s’est inspirée de récentes études scientifiques sur l’enrichissement acoustique montrant que la diffusion sonore dans des milieux abîmés peut aider à leur restauration. Sans chercher à avoir de tels résultats, cette installation se veut comme un “acte poétique de soin acoustique”, une “réactivation d’un paysage sonore passé”.



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Notes

Toutes les citations dans le texte sont de Vinciane Despret sauf mention contraire.

HO = Vinciane Despret, Habiter en oiseau, La Découverte Poche, 2017.

[1] Etienne Souriau, Le Sens artistique des animaux, Hachette, 1965, p.5.

[2] cité par Vinciane Despret dans Autobiographie d'un poulpe et autres récits d'anticipation, Actes Sud, 2021.

[3] Khalil Khalsi, « Raconter des altérités avec Vinciane Despret. Une mimétique des devenirs », Elfe XX-XXI [En ligne], 11 | 2022, mis en ligne le 28 décembre 2022, consulté le 19 décembre 2025. URL : http://journals.openedition.org/elfe/4400 ; DOI : https://doi.org/10.4000/elfe.4400